Hortensias et hydrangéas en collection. 350 variétés.

Secrets de jardins côté ouest

La Société nationale d’horticulture (SNHF) a décidé de promouvoir les jardins privés de grande qualité. Le concours qui les départagera concerne tous les jardins de France. Quelques membres de l’AJJH ont la chance de faire partie du jury régional. Récit d’une journée de visite.

Cela s’appelle « Jardins secrets » et porte bien son nom. Les deux jardins que nous avions pour mission de découvrir ce jour-là étaient soigneusement cachés. Juste connus par le voisinage, sur lequel ils débordaient un peu, et les amis. L’un dans une petite commune périphérique de Tours, l’autre entre des enfilades de champs de blés coupés au bord du Limousin. Les deux avaient été d’abord sélectionnés par le jury national composé de membres de la SNHF. Notre jury local était plus éclectique, avec pour point commun une attache dans le secteur.

Jardin d'Altona. Les membres du jury découvrent leur premier jardin de la journée.
Jardin d'Altona. Les membres du jury découvrent leur premier jardin de la journée.
Jardin d'Altona. Une collection de 350 variétés d'hortensias.
Palette d'harmonie pour une collection d'hortensias au jardin d'Altona.

Départ de la troupe au matin, déjà écrasés par la chaleur. Par chance le premier jardin est dévolu aux hortensias et hydrangeas. Donc ombré et humide. On y serpente autour de la maison, dans une atmosphère colorée par les grosses têtes des sujets de la collection. La végétation ici est fleurie, joyeuse, exubérante. L’inspiration des massifs qui se déversent sur la pelouse est nettement anglaise avec cette fausse spontanéité des parterres bien soignés. Notre troupe s’y sent bien, à s’émerveiller devant un hydrangea au dessin rare ou penché sur un problème de pelouse soumis par les propriétaires. Nous échangeons avec bienveillance.

Jardin des Oiseaux. L'ambiance feutrée des arbres pour un cheminement mystérieux.
Jardin des Oiseaux. L'ambiance feutrée des arbres pour un cheminement mystérieux.

Cette complicité des amoureux des jardins et de leur peuples, nous allons la retrouver 250 kilomètres plus au sud, dans le second domaine à expertiser. Là, les sensations changent du tout au tout. Même surface à peu près, mais une ambiance sylvestre, silencieuse, feutrée. Un monde mystérieux où les arbres sont rois. Et où le petit peuple de trotte-menu et d’oiseaux se blottit sans crainte. Tout y est planté serré, compact, comme pour s’abriter mutuellement et ensemble garder la fraicheur sur une terre sans eau. Et nous cédons au charme de ce nouvel espace ponctué à chaque extrémité par un totem symbolique : une maison de bois toute tordue et un chêne traité en nuage. En début de soirée, il nous faudra soupeser qualité des deux candidats au titre.