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Les adhérents de l’AJJH, journalistes et membres bienfaiteurs, ont bravé le beau temps de pluie de ce 22 juin pour aller découvrir un jardin très urbain dont les couleurs étaient ravivées par l’orage.
Les jardins du Musée Albert-Kahn sont une invitation à la flânerie, même sous un parapluie. Alors que la ville, son agitation et son bruit, sont derrière la porte d’entrée, le visiteur s’en extrait et s’introduit dans un espace végétal aux charmes multiples. Des jardins et des styles paysagers à découvrir après un tour au musée, passionnant. Nathalie Doury, directrice du musée, nous a donné un bel aperçu de cet étrange banquier humaniste et des collections assemblées dans une muséographie spectaculaire.
Un humanisme éveillé
Les collections d’images, des autochromes, reviennent sur un épisode fondateur du projet de documentation visuelle entrepris par Albert Kahn : le voyage autour du monde qu’effectue le banquier philanthrope en 1908-1909. Ce n’est pas son premier voyage mais, cette fois, il est accompagné par un opérateur photographique et cinématographique, qui capte les images du monde.
Albert Kahn proposait à ses contemporains de garder les yeux grands ouverts à la manière des photos d’un Salgado et à l’inverse de ce film de 2021 qui a défrayé la chronique Don’t look up ! Il avait conscience des convulsions de son époque et serait sans doute extrêmement touché par les convulsions de la notre.
Cette formidable visite des jardins qui couvrent un peu plus de 4 hectares nous a été offerte par ceux qui s’en occupent et les animent : un verger-roseraie, un marais, la serre du jardin français et son jardin d’hiver et la forêt Vosgienne de conifères, des parcelles anglaise et japonaise. Ces jardins ouverts aux visiteurs reçoivent jusqu’à 6 000 curieux en un week-end à la belle saison, un succès !
Nature et culture
Direction Châtenay-Malabry pour un déjeuner au cœur de la Vallée-aux-Loups dans le salon de thé attenant à la Maison de Chateaubriand, suivi d’un visite de la maison ou de l’arboretum voisin ou des arbres multi centenaires témoignent d’un longue histoire ; celle d’un domaine aristocratique, devenu pépinière et qui abrite un patrimoine horticole rare. Son sujet le plus exceptionnel est le cèdre bleu pleureur classé arbre remarquable au niveau national. Sa collection de Convolvulacées confiée par Patrick Blanc, est reconnue depuis 1999 comme collection nationale par le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (CCVS).
Fin de partie sous le soleil
Et point d’orgue d’une journée exceptionnelle : le Domaine de Sceaux, son parc, ses fontaines en cascades, son gué éphémère pour traverser le Grand Canal et son exposition historique. Ce domaine couvre 165 hectares auxquels s’ajoutent le parc des sports de la Grenouillère de 14 ha, à Antony, et l’allée d’honneur, descendant vers Bourg-la-Reine, longue de 700 m et vaste de 4 ha.
L’ensemble des jardins que nous avons visités fait l’objet d’une gestion écologique extrêmement exigeante tant en termes de gestion des ressources que de promotion de la biodiversité et d’attention au vivant.
Dîner dans l’Orangerie, édifiée par Mansart à la fin du XVIIème siècle (1686), pour une convivialité partagée ! C’est l’un des rares bâtiments de l’époque de Colbert conservé dans le Domaine. Cette Orangerie a été conçue pour accueillir des expositions d’art, plutôt que des agrumes, ce qui explique son architecture peu habituelle. Le château, quant lui, date de la fin XIXème.
Merci à
David Baurain,
Céline Barbin,
Dominique Brême,
Cécile Brune,
Nathalie Doury,
Eric Goulouzelle,
Anne Marchand-Guilbaud,
Pierre-Emmanuel Schmitt,
Julie Sollier,
Anne Sudre,
Véronique Verreck,
et leurs équipes.