Zoo de Vincennes, mercredi 18 juin. La chaleur fait trembler murs et trottoirs à Paris. Mais Sabine Alaguillaume a eu l’intuition choc : pour la journée annuelle de notre association, plongeons-nous dans la fraîcheur ! Et partons en voyage au pays des manchots de Humboldt, des tapirs et des babouins de Guinée avec le bilan carbone le plus vertueux qui soit.
Nous avons été une soixantaine à suivre Mickaël Mugnier, directeur d’étude et artisan essentiel du nouveau paysage du zoo. Subjugués par ses explications techniques d’une clarté absolue. Entraînés par son enthousiasme quand il revit les contraintes d’un chantier hors normes : créer des zones géographiques bien spécifiques en tenant compte à cent pour cent des animaux qui vont y vivre.

Un monde à découvrir pour l’atelier Jacqueline Osty qui a gagné le concours. L’équipe a dû bâtir ses futaies et ses taillis, avec une flore sans danger pour les hôtes. Et monter ses décors minéraux et végétaux de telle sorte que chacun des 5 mondes soient totalement imperméable à la vue. Imaginez-vous en Patagonie devant deux otaries qui se dorent au soleil quand apparaît au-dessus d’un rocher la tête d’une girafe comme un diable surgissant de sa biozone africaine ! Inconcevable !

Parlons-en justement des girafes. Elles ont constitué une mise en bouche joyeuse avant la visite du zoo pour quelques membres bienfaiteurs aux anges. Distribuer leur goûter de branches de noisetiers à ces grandes dames curieuses nous a fait retrouver un goût d’enfance. Entre rires et petite frayeur quand l’une d’elle entendait piquer le chapeau vert d’Isabelle. Et le soigneur qui guidait notre distribution nous a initiés au régime alimentaire et aux modes de vie de la petite communauté dont il a la charge. Pour les dix géants (8 filles et 2 garçons), dont la plus petite ne pèse que 520 kilos au dernier pesage, il faut une cuisine où préparer la barbotine (mélange de farine d’orge et de flocons d’avoine) dont elles raffolent, les fruits et légumes et la luzerne la plus fine.
Fourbus, rassasiés d’images et d’informations, d’impressions colorés et olfactives, nous avons avec reconnaissance terminé la visite au Monument Café autour d’un verre. C’était l’heure des remerciements à Pierre-Yves Bureau, le directeur du Parc zoologique, le moment des rencontres décontractées et des échanges d’impressions.
